
Qu’est-ce qu’une ICPE ?
Les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) sont définies par le Code de l’Environnement comme « les usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d’une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature, de l’environnement et des paysages, soit pour l’utilisation rationnelle de l’énergie, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique » (article L. 511-1 du code de l’environnement).
Cette vaste définition regroupe de nombreuses activités qui sont énumérées dans une « nomenclature des ICPE », régulièrement mise à jour et consultable sur le site AIDA (version en cours : v52 de décembre 2021). Le secteur de la gestion des déchets contribue à cette nomenclature pour une trentaine de rubriques, principalement classées 27XX.
Les régimes de classement
La nomenclature soumet les activités listées à un régime d’autorisation, d’enregistrement ou de déclaration en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés :
- Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant l’acceptabilité du risque
- Enregistrement : conçu comme une autorisation simplifiée, visant des secteurs pour lesquels les mesures techniques pour prévenir les inconvénients sont bien connues et standardisées
- Déclaration : pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Une simple télédéclaration vers la préfecture est nécessaire.
- Déclaration avec contrôle périodique (DC) : concernant des installations soumises au régime de la déclaration, devant être périodiquement inspectées par des organisme de contrôle agréé, afin de vérifier qu’elles sont conformes avec la réglementation en vigueur.
Les procédures de classement
A chacun de ces régimes correspond une procédure spécifique de classement. La déclaration se fait désormais en ligne (télédéclaration). Elle présente un caractère d’instantanéité. La mission de Valo Consult sera alors d’accompagner le maître d’ouvrage dans la préparation des documents et le renseignement du Cerfa (N° 15271*02).
L’enregistrement (ou autorisation simplifiée) nécessite d’établir un dossier plus complet, intégrant, outre les plans d’ensemble et des abords, une justification de la compatibilité avec les règles d’urbanisme, une proposition du demandeur sur le type d’usage futur du site (accompagné des avis des maires et propriétaires) ainsi qu’une revue des prescriptions applicables à l’installation (arrêté de prescriptions générales correspondant à la rubrique ICPE), destinée à en justifier le respect. En outre, le dossier comprendra une analyse de la compatibilité du projet avec les plans schémas et programmes pouvant le concerner (par exemple : les plans de gestion des déchets, SDAGE, schéma des carrières, …) ainsi qu’une description des incidences notables que le projet est susceptible d’avoir sur l’environnement.
L’autorisation environnementale
Les procédures d’autorisation des ICPE ont été entièrement refondues par l’ordonnance et les décrets du 26 janvier 2017. L’ancienne demande d’autorisation d’une ICPE disparait en tant que tel au 1er mars 2017, remplacée par la demande d’autorisation environnementale.
Cette autorisation environnementale met en avant le concept « d’autorisation unique » regroupant, au sein d’un même dossier, plusieurs catégories d’autorisation (ICPE, défrichement, dérogation espèces protégées,…). Le dossier de demande d’autorisation environnementale reprend la plupart des items figurant auparavant dans un dossier de demande d’autorisation au titre des ICPE, complétés selon les procédures supplémentaires demandées. Il est organisé en trois parties :
- un tronc commun aux dossiers de demande d’autorisation environnementale (ICPE et IOTA),
- des particularités selon le type de projet (ICPE ou IOTA),
- des compléments selon la procédure supplémentaire demandée (par exemple : défrichement, dérogation espèces protégées, autre…).
En termes de mise en forme, pour une meilleure lisibilité du dossier, nous proposons de regrouper les pièces demandées par les deux décrets en grandes parties plus faciles à identifier :
Le dossier de demande d’autorisation environnementale reprend la plupart des items figurant auparavant dans un dossier de demande d’autorisation au titre des ICPE, complétés selon les procédures supplémentaires demandées.
- dossier administratif (lettre de demande, rubriques demandées, présentation du demandeur, garanties financières, …),
- dossier technique (présentation des activités) s’appuyant sur des études techniques spécifiques,
- étude d’impact (et études connexes),
- étude de dangers,
- plans et annexes.
Pour ce qui concerne le secteur de la gestion des déchets, la nomenclature a été profondément révisée entre 2010 et 2012. Les activités sont désormais classées selon la nature des déchets admis. Par ailleurs, du fait de nouveaux critères de classement (par exemple : la quantité de déchets susceptible d’être présents dans l’installation), des installations gérant des déchets non dangereux, traditionnellement couvertes par le régime de l’autorisation, peuvent être exercées sous le régime déclaratif.
Les “Porter à Connaissance”
Le nouvel article R. 181-46 du Code de l’Environnement indique qu’une modification notable apportée aux installations ou à leurs modalités d’exploitation doit être portée à la connaissance du préfet, avant sa réalisation, par le bénéficiaire de l’autorisation avec tous les éléments d’appréciation.
Ces “porter à connaissance” qui visent des modifications non substantielles concernent de nombreux aspects de la vie d’une installation :
- conditions de suivi environnemental (paramètres suivis ou fréquence des contrôles),
- type de couverture finale pour une ISDND,
- organisation de la gestion des eaux et/ou des effluents,
- type d’usage futur (en particulier dans le cas où l’on souhaite mettre en place une centrale photovoltaïque sur une ancienne zone de stockage de déchets)
- …
Ce type de dossier n’a pas a priori de formalisme particulier. Il devra néanmoins apporter toutes les informations justifiant de l’absence de modification substantielle.
Nos Domaines d’Intervention
Déchèteries
L’évolution du cadre réglementaire des déchèteries, associée à des besoins nouveaux (nouvelles filières, espace dédié à la réutilisation de produits, …) et à un besoin de protection des usagers entraine une mise à jour des règles d’exploitation et des classements ICPE associés. En savoir plus
Installations de Stockage de Déchets Inertes (ISDI)
Les ISDI sont des installations classées sous le régime de l’enregistrement (autorisation simplifiée). Valo Consult intervient pour établir les demandes d’enregistrement, basées sur les articles R.512-46-3 à R.512-46-7 du Code de l’Environnement et l’utilisation du Cerfa 15679*02. En savoir plus
Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND)
Dans un domaine très réglementé, l’optimisation des méthodes d’exploitation et le renforcement des règles de protection de l’environnement nécessite la mise à jour des autorisations d’exploitation. L’ingénierie ICPE relative aux installations de stockage est au cœur des prestations de Valo Consult qui intervient sur tous vos dossiers de création, porter à connaissance des modifications, extension, rehausse, prise en compte de nouvelles activités… En savoir plus
Autres activités
Valo Consult intervient sur des activités relevant toutes du cadre général des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l‘Environnement). Les outils et méthodes sont adaptés à chaque cas de figure. En savoir plus
Nos Références
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